Si tout le monde se donnait la main…

Si tout le monde se donnait la main… le monde serait meilleur, c’est avec ces mots d’espoir que Marise Vuillemain a clôturé la cérémonie organisée en son honneur à l’occasion de l’inauguration de la rue qui porte désormais son nom.

La soirée a commencé par un discours de Monsieur le Maire retraçant la vie et les valeurs de Marise Vuillemain. En réponse à ce message, Marise Vuillemain a d’abord remercié la municipalité pour l’honneur qui lui était fait.

Puis très vite sa passion pour l’amour de l’autre à repris le dessus et captivant son public, elle a retracé toute son activité associative imagée d’expériences vécues. Une nouvelle occasion de défendre ses valeurs humanitaires et de partage.

Discours de Monsieur le Maire

Mes chers collègues élus
Mesdames et Messieurs les riverains
Mesdames et Messieurs, membres de l’association Solidarité Urgence
Mesdames et Messieurs, membres de la famille et amis de Mme Marise Vuillemain

Chère Madame Vuillemain

Le quartier de l’Echassier s’étoffe, une nouvelle résidence est en cours de construction, les premières maisons s’élèvent, une nouvelle vie sociale va s’organiser à la cité des Chênes.

C’est un bonheur pour une équipe municipale, pour une commune de partager cet évènement.

Dans quelques mois, ce sont soixante maisons qui s’aligneront autour de trois rues.

La rue Pierre Frugier, ancien maire, voie déjà existante en partie, mais qui d’impasse, change de statut et devient rue en reliant l’impasse des Hauts de l’Echassier au chemin du Breuil.

La rue des Ecureuils, c’est un clin d’œil aux chênes du quartier. Elle relie la rue Pierre Frugier à la rue des Chênes.

Enfin une troisième rue était à dénommer et sur proposition d’un conseiller municipal, Patrick Guinebert, le conseil municipal dans sa séance du 6 septembre 2012 a adopté la dénomination

 « Rue Marise Vuillemain »

Fondatrice de l’association Solidarité Urgence.

Chère Madame Vuillemain, quand le lendemain du Conseil je vous ai demandé votre accord, outre le moment de surprise, l’étonnement, votre humilité a vite repris le dessus et de me dire :

« mais je n’ai pas fait grand-chose »,
« je suis une simple personne »,
« j’ai fais ce que j’ai cru devoir faire ».    Et vous avez finalement accepté…

Nous vous en sommes reconnaissants et nous vous en remercions parce que notre société a besoin de repères, d’exemples et à ce titre vous êtes pour tous et surtout pour chacun d’entre nous un modèle à suivre.

Il n’y a pas des « grands hommes » et des « petits hommes », les valeurs que vous défendez encore aujourd’hui sont aussi importantes que les premiers pas de l’homme sur la lune, qu’une découverte médicale ou bien d’autres choses très médiatiques.

Rien ne peut se comparer ni se mesurer, les valeurs humaines, le courage, l’abnégation, l’amour de l’autre, le partage, doivent être les piliers de notre société et nous avons besoin de personnes comme vous pour nous le rappeler chaque jour, pour les défendre pacifiquement, avec force, conviction et courage.

Vous avez, au-delà de toutes vos activités familiales et professionnelles, trouvé le temps de vous mettre à la disposition des autres.

Tout d’abord à l’association Terre des Hommes que vous avez quittée pour des raisons d’éthique.

Puis vous avez fondé une nouvelle association « Solidarité Urgence » et sous le signe du partage vous avez chaque jour, durant de nombreuses années, animé cette association.

Chaque jour vous avez tenu la main d’une personne désespérée, chaque jour vous avez porté assistance à l’un ou l’autre qui venait frapper à votre propre domicile,… une pièce, un morceau de pain, un mot…du réconfort pour votre visiteur.

Chaque jour vous avez mis en pratique votre philosophie  « je fais ce que je crois ».

Chaque jour vous avez frappé à toutes les portes,… de la justice, du social, de l’éducation, des administrations, des associations… pour donner à cette société un peu de chaleur, un peu d’humanité, un peu de partage.

Aujourd’hui, votre association a pris de l’ampleur, signe que la détresse est toujours là. Vous avez su laisser les rênes et les postes à responsabilité, mais vous êtes toujours présente et vous pouvez être très fière du travail accompli durant ces nombreuses années.

Alors chère Madame Vuillemain, vous ne voulez pas être considérée comme une sainte mais les faits sont là, l’histoire locale retiendra tout le bien que vous avez fait autour de vous.

Nous, ville de Châteaubernard, il nous appartenait de mettre à l’honneur l’une de ses concitoyennes en apposant son nom sur une rue de la cité.

Nous espérons que ce geste contribuera à diffuser sur cette rue, sur ce quartier, sur cette ville, sur ce territoire un parfum de partage et d’amitié sans pareil.

Je suis très ému et fier de partager ce moment avec vous, votre famille et vos amis.

Je vous invite à venir découvrir cette plaque puis à partager le verre de l’amitié qui n’aura jamais aussi bien porté son nom.

Daniel BOYER

Maire de Châteaubernard

 

 

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