"Retour aux sources", l'exposition d' Olivier et Yvette Dixneuf

” L’homme parle avec la matière lorsque l’esprit sait lui donner la vie” …

Paradoxal à l’extrême, Olivier Dixneuf parle droit au but. Il est pourtant l’homme des chemins contrastés, l’artiste du labyrinthe, versant tantôt du côté de l’ombre, tantôt du côté de la lumière, avec son seul art pour fil d’Ariane.

Né en 1965 à Châteaubernard, c’est là qu’il réalise à 18 ans une de ses premières oeuvres, à quelque 150 mètres à peine du lieu où il exposera bientôt  : c’était Le violon, c’était en 1983. Le début d’un parcours fulgurant qui le mènera aux quatre coins du monde.

Fin des années 80 :  c’est le Salon artistique cognaçais, le mariage de la salamandre et du dragon, le jumelage de Cognac et Koenigswinter. Conçu dans une cave réhaussée pour l’occasion, extirpé aux forceps après 4 années et 3000 heures de gestation, le bébé – un dragon de 2 mètres de long – barbote un temps du côté de la mairie cognaçaise puis retourne hiberner dans les caves du musée. D’où il ressort des années plus tard pour une courte balade au Palais du Luxembourg.

Parmi les oeuvres de cette époque, il y aura Tchernobyl et aussi Respirer est un cri commandée par l’Organisation Mondiale de la Santé pour illustrer le combat contre la mucoviscidose.

Les années 90 : aux côtés de Christian Lacroix, Olivier Dixneuf réalise décor et mise en scène des défilés. Accessoirement, il rafle 183 prix internationaux. Désormais quand un artiste apprend la participation probable du Charentais à un concours quelconque, il songe à déclarer forfait.

Et le succès continue, avec des milliers d’oeuvres vendues et trois prix sur quatre  remportés à un salon mondial des arts et métiers qui rassemblait plusieurs centaines de participants.

Puis le temps s’arrête. L’homme va mal. L’horloge égrène les heures sombres d’un long hiver. Il vit à Réparsac, impasse des Jardins. Y poussent de drôles de fleurs…

… Mais un printemps s’annonce. Olivier Dixneuf prépare aujourd’hui son retour aux sources à deux pas de la maison de son enfance. Une vingtaine de toiles, paysages et marines de facture impressionniste, signées tantôt Yvette Dixneuf tantôt Olivier accompagneront ses sculptures parmi lesquelles Osmose, Liberty, Chrysalide et la dernière-née Le pénitent.

Olivier Dixneuf est un artiste de sang. A plusieurs titres. Sa mère Yvette peint des toiles, son père ployait le métal. Ajoutez à cela une expérience tôt acquise, un talent vite révélé et une vraie patte, en somme un créateur.

Salles d’exposition de Châteaubernard du 12 au 22 février

2 rue de la Commanderie

05 45 32 76 76

Horaires d’ouverture

tous les jours de 14h à19h

L’ artiste sera présent les vendredi, samedi et dimanche.

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