L'Echassier sous le charme

Vendredi soir, les vieux arbres de la place de l’ Echasssier se sont crus revenir quelques dizaines d’années en arrière, à l’époque où chaque été la frairie animait ce coin de campagne surplombant d’un côté la Charente et de l’autre le pays cognaçais.
C’est le début de la soirée : près de 180 personnes se rassemblent sur la place, décorée par les habitants du quartier, pour faire honneur aux grillades et pâtisseries proposées par les bénévoles de l’association Les Boules Lyonnaises.
Certains entament, dans la bonne humeur, une longue attente dans la perspective que les pommes de terre, décidément rebelles ce soir-là, veuillent bien se transformer en frites dorées et croustillantes : juste récompense….
Munies de leurs piqueniques, plusieurs familles se joignent aux tablées et un peu plus tard une nouvelle vague d’arrivants vient grossir l’assistance en vue du concert.
Vingt heures : le coin restauration tourne à plein.
A deux pas, la jeune Pauline Pelletier, distinguée fin mars lors du concours de chant Graines de talents, offre aux dîneurs un très beau moment musical au chant et à la guitare. Gagné par la fièvre chantante, un groupe d’ados enthousiastes s’empare du micro pour entonner en choeur quelques refrains bien connus.
De l’autre côté de la place, quelques dizaines de ballons aux couleurs de l’Irlande s’envolent porteurs d’espoir d’amitiés futures…
Un peu avant la tombée de la nuit, les cinq musiciens du Brian Mc Combe band se mettent à l’ouvrage. Quelques accords plus tard, nous voilà nous aussi transportés bien loin au delà des mers, en direction de ce nord à la fois sombre et lumineux, captivant et mystérieux…
Au beau milieu des spectateurs, carton et crayon à la main, tout à son art, le maître-dessinateur s’emploie à croquer la scène mais chut…
Balades irlandaises, mélodies écossaises, performances à la percussion et au didjéridou, sans compter l’intervention aussi belle qu’imprévue d’une artiste amie du groupe, s’enchaînent jusqu’aux alentours de minuit.
Bienheureux les spectateurs qui, frileux chroniques, prévoyants ou anciens scouts, avaient apporté leur petite laine car la nuit sur ces hauteurs près du fleuve était plutôt fraîche !

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