Châteaubernard participe à la collecte et au recyclage des masques jetables !

Le port du masque, devenu obligatoire dans de nombreux pays pour lutter contre la pandémie de la Covid-19, pose de sérieux défis environnementaux. La ville de Châteaubernard s’engage pour une collecte et un recyclage des masques jetables.

En partenariat avec la société RECYGO, la ville de Châteaubernard développe des points de collecte dédiés dans les lieux collectifs, publics pour « massifier les flux de masques à recycler au sein des territoires, grâce à des partenariats entre collectivités, acteurs du recyclage et entreprises ». Ce dispositif de tri et de collecte dédié et sécurisé, permet un recyclage des masques en toute sécurité !

Liste des lieux disposant d’un point de collecte

  • Mairie de Châteaubernard
  • Médiathèque
  • Ecole Maternelle du Petit Prince
  • Ecole Maternelle de la Combe des Dames
  • Ecole élémentaire Pablo Picasso
  • Ecole élémentaire Jules Valles
  • Le Castel
  • Services techniques

Quel est l’impact des masques jetables sur l’environnement ?

Composés de matière plastique, à usage unique, les masques jetables usagés forment une nouvelle source de pollution. Après l’urgence sanitaire, l’urgence écologique. 4,3 milliards de masques sont portés (et jetés) chaque jour dans le monde.

En France, selon les sources, on estime qu’entre 50 et 300 millions de masques jetables, FFP1 ou FFP2, sont portés chaque semaine, soit entre 7 et 43 millions de masques par jour. En 2020, d’après l’Agence pour la diffusion de l’information technologique (ADIT), entre 6,8 et 13,7 milliards de masques à usage unique ont été utilisés dans le pays.

Quel est l’impact environnemental de la fabrication des masques ?

S’il est un précieux allié en termes de santé publique, le masque jetable a un impact environnemental qu’on ne peut nier. Fabriqué principalement à partir de polypropylène, une matière plastique courante, il nécessite donc des ressources pétrolières pour assurer sa production, ce qui plombe son bilan carbone avant même d’avoir été posé sur le moindre visage humain.

En aval, le masque chirurgical usagé est tout aussi néfaste pour la planète. Pour plusieurs raisons :

  • Jeté dans la nature, il pollue l’écosystème et relâche des microparticules de plastique,
  • Jeté à la poubelle des ordures non-recyclables, il nécessite d’être incinéré voire enfoui sous terre.

Selon l’association ZeroWasteFrance, si chaque Français utilise 2 masques jetables par jour (ce qui est un scénario très réaliste), ce sont 400 tonnes de déchets plastiques en plus à la fin de la journée.

Le masque est-il une source de pollution ?

Oui. Surtout quand il est jeté par négligence dans la rue ou dans la nature. Depuis le début de la crise sanitaire, le nombre de masques usagés retrouvés dans les océans explose, s’alarment des associations de défense de l’environnement. La plupart du temps, ils s’y retrouvent après avoir suivi le cours des rivières et des fleuves. Ce n’est pas exagéré de dire que, dans certaines zones, en jetant un masque dans le caniveau, on prend le risque qu’il finisse sa course dans l’océan, puis dans l’estomac d’un animal marin. Sans compter qu’il va émettre pendant des décennies des particules plastiques nocives.

Les masques jetables mettraient jusqu’à 450 ans pour se décomposer dans l’environnement, a calculé récemment le Service public fédéral Santé publique, en Belgique. C’est donc une source de pollution longue durée.

Peut-on mettre les masques chirurgicaux et FFP2 dans le bac jaune pour les faire recycler ?

Surtout pas ! Le bac jaune est destiné à la collecte des emballages recyclables ménagers, comme les bouteilles et les flacons en plastique, les boites de biscuits ou de conserve. Le contenu des bacs jaunes est ensuite collecté et transporté jusqu’à un centre de tri où des opérations de contrôle et de sur-tri par matière des emballages va être effectué par les employés du centre.

Jeter son masque potentiellement contaminé, c’est faire courir un risque non négligeable au personnel de ces centres de tri. C’est pourquoi les pouvoirs publics ont largement communiqué sur l’interdiction de ce geste.

Où en sommes-nous du recyclage des masques en France ?

Depuis quelques mois, les initiatives se multiplient pour donner au masque jetable le statut de déchet recyclable ! Même si une véritable filière de recyclage des masques à l’échelle nationale tarde à voir le jour, les débuts sont encourageants.

Du fait de leur potentielle contagiosité, les masques collectés à part doivent être placés en quarantaine avant désinfection, démontage et recyclage. Le polypropylène de seconde vie peut servir ensuite à la fabrication de nombreux objets en plastique.

Recygo, propose, partout en France, un service de collecte et de recyclage de tous leurs masques usagés. Pour ce faire, ils ont noué un partenariat avec VERSOO, une entreprise engagée spécialisée dans le recyclage des masques.

Que deviennent les masques jetables avec Recygo et Versoo ?

La solution proposée est très simple à mettre en œuvre et garantit la sécurité des personnes grâce à la mise à disposition d’un container en carton épais, doublé d’un sachet plastique collé à l’intérieur, pour recueillir les masques. Une fois rempli, les  containers sont collectés et transportés chez VERSOO à Angers. Pour diminuer l’impact carbone de ce transport, les collecteurs utilisent l’espace disponible de transports déjà existants.

Les containers arrivent sur l’unité industrielle angevine VERSOO, Installation Classée Pour l’Environnement. Un stockage longue durée et hygiénisation est réalisé, puis un tri, et retrait des élastiques, le broyage avec tri magnétique pour les barrettes métalliques et l’extrusion en granulés de plastique.

Les masques sont ainsi transformés en granulés de Polypropylène, Matières Premières pour la production d’objets en polypropylène : comme des cagettes ou encore des pots pour l’horticulture. Les barrettes métalliques vont dans le flux de recyclage dédié des métaux.

 

Retour