En mémoire des victimes du 14 juillet 2016 à Nice

à 12h devant la mairie, une minute de silence en mémoire des victimes du 14 juillet 2016 à Nice.

S’adressant, sans les nommer, aux terroristes qui avaient fait plusieurs centaines de morts et de blessés le 13 novembre 2015 à Paris, Antoine Leiris écrivait : “Vendredi soir, vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n’aurez pas ma haine”.

Toute action violente est à déplorer quelle qu’elle soit et d’où qu’elle vienne. Mais il nous faut vivre.

Une légende amérindienne raconte qu’un jour il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux, terrifiés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »

Et le colibri lui répondit :« Je le sais, mais je fais ma part. »

« Il existe des vertus humaines reconnues depuis longtemps : l’équité, la bienveillance, la reconnaissance de l’autre dans ses valeurs, le respect de l’individu. Nous avons tous les moyens pour  les faire triompher mais apparemment c’est la chose la plus difficile,qui soit.[..] Se contenter de dire il faut n’a évidemment pas grande valeur. C’est comme réciter une recette de cuisine sans se mettre aux  fourneaux. L’amour ne se décrète pas. On peut obliger les gens à se battre-on ne s’en prive pas-mais pas à s’aimer [..]Pourtant l’amour est une véritable énergie créatrice, une énergie guérisseuse, capable d’apaiser l’humanité et de construire un monde où l’existence, hors de tout prêchi prêcha, ait un sens.

Cela sera si nous le voulons. Notre responsabilité est pleine et entière dans cette aspiration.

Faire sa part est incontournable. »

Voilà ce que nous dit Pierre Rabhi, semeur d’espoirs.

Après Paris, Nice. Notre République est à nouveau en deuil. Surtout ne confondons pas le criminel avec ceux qui ont la même religion que lui, la même origine sociale que lui, la même couleur que lui…

Le philosophe Henri Pena Ruiz écrit :

Si nous voulons être Charlie- j’ajoute Paris, Nice et tous les autres lieux touchés par le terrorisme- vraiment, nous devons bannir toute tentation de transiger sous quelque prétexte que ce soit avec les principes de notre République. Des principes conquis dans le sang et les larmes, à rebours de traditions rétrogrades qui n’épargnèrent aucune culture, aucune région du monde. Liberté, égalité, fraternité. Et laïcité, plus que jamais.

En hommage aux victimes de l’attentat du 14 juillet à Nice et en soutien à leurs proches, faisons une minute de silence.

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